Arbres remarquables

Aulne, Aune glutineux

Nom latin : Alnus Glutinosa Famille : Bétulacées Âge estimé : 80 ans Circonférence : trois rejets : 1m ,1,70m, 1,70m. De la souche 3,90m Lieu : Ripisylve en rive droite du Gua Domaine : public, accès libre Numéro d'inventaire : 17

L’Aulne commun est un arbre témoin des lieux humides où il croit naturellement. On le dit glutineux parce que son écorce poisse comme du gluten. Localement, il se nomme vergne.
D’une pousse rapide, l’aulne ou vergne, autrefois très apprécié fut souvent exploité comme certains chênes par ébranchage partiel tous les 5 à 10 ans. Grosses et petites branches rassemblées en fagots, servaient à l’âtre de cuisine. Brûlant rapidement et donnant une chaleur vive, il servait aussi pour le chauffage des fours. Son bois, de couleur rouge, était utilisé par les menuisiers, tourneurs, sabotiers et encore de nos jours par les luthiers dans la fabrication de guitares haut de gamme. Se conservant bien dans l’eau grâce à son caractère imputrescible, l’aulne servait également à nombre de travaux hydrauliques.
En ce qui concerne le boisement des rives, on l’associe volontiers au peuplier car il a la particularité de fixer activement l’azote, la couleur vert foncé de son feuillage en témoigne.
Chez les Grecs et les Romains l’aulne était l’arbre de la Mort. La sombre masse d’un bosquet d’aulnes inspirait peut-être cette croyance Dans la littérature germanique, le Roi des Aulnes est une créature maléfique qui hante les forêts et entraîne les voyageurs vers leur mort dans une chevauchée incessante. A la fin du XVIII siècle, Goethe l’a magnifiquement évoqué dans le poème intitulé Erlkönig
De nos jours, on peut le déplorer, rares sont les personnes sachant combien l’aulne est un arbre utile. Au-delà de considérations mythologiques ou maléfiques, il est un avertisseur pour celui qui ne sait pas, ou bien a oublié….
Oublié que l’aulne ne demande pas à être planté. Il croît spontanément où se trouve l’eau, parfois souterraine  ou peu visible mais porteuse de vie. Par sa présence il s’exprime et participe à l’équilibre de la nature.

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