Histoire et patrimoine

Ambarès-et-Lagrave recèle de nombreux trésors patrimoniaux : un héritage commun à connaître et à préserver.

Les origines

La paroisse de Saint Pierre-en-Barès apparaît à partir du VIème siècle.

Au moyen-âge, le territoire actuel d’Ambarès-et-Lagrave était inclus dans la Baronnie de Montferrand, dont le château dominait la Garonne à quelques centaines de mètres du village de Bassens.

Le nom d’Ambarès peut être issu du nom d’un des héritiers de la famille de Montferrand, Tison de Barès. Celui de Lagrave vient de « la grave », sol dur et caillouteux des rives de la Dordogne qui borde les marais de Montferrand sur leur côté est.

La Commanderie de Lagrave fut créée par l’Ordre du Temple et son territoire prélevé sur celui de la paroisse de St-Pierre-En-Barès.

La commune de Lagrave fut rattachée en 1818 à celle d’Ambarès, dont le territoire avait été séparé sept à huit siècles plus tôt.

Ambarès-et-Lagrave fait partie des 27 communes constitutives de la communauté urbaine de Bordeaux depuis le 1er janvier 1968. Aujourd’hui, 28 communes sont membres de Bordeaux Métropole.

Trésors patrimoniaux, évolution de la ville, événements marquants, anecdotes historiques… : retrouvez l’essentiel d’Ambarès-et-Lagrave en quelques dates clés

  • 1er janvier 1900 : Naissance du premier enfant du XXeme siècle: Marie-Thérèze Tranquillin.
  • 30 septembre 1900 : Comice agricole de l’Entre-deux-Mers, à Ambarès.
    Pierre Millepied, domestique à la métairie de Jambes, obtient un diplôme et une prime de 15 F au concours de labourage
  • Octobre 1900 : La récolte de vin s’élève à 88164 hl (dont 1156 en blanc) soit 39 184 barriques ou 9726 tonneaux pour 1 338 hectares.
  • 7 janvier 1906 : Le ruisseau du Guâ en crue inonde le village de La Gorp.
  • 1910: Le nombre de liaisons avec Bordeaux par chemin de fer s’élève à 24 au total sur les lignes de l’Etat et d’Orléans. Premier départ : 3 h 27, dernier retour : 22h10.
  • La commune compte 400 chiens assujettis à l’impôt spécifique.
  • La plupart sont des chiens de chasse !
  • 1912 : Natif d’Ambarès, l’aîné des frères Luguet, Edmond, est champion de France de demi-fond derrière tandem, à l’âge de 22 ans.
  • 1917 : Les premières séances de cinéma sont assurées par un tourneur ambulant, dans une baraque en planches, attenante au café de La Gorp.
  • 1918 : 70 officiers et 3 100 soldats américains sont logés chez l’habitant.
  • Mars 1918 : La carte de rationnement pour le pain est à retirer à la mairie.
  • 1919 : Mlle Basset, directrice de l’école des filles, et M. Lallin, directeur de l’école des garçons, veulent créer une cantine scolaire dans leurs écoles avec admission gratuite pour les orphelins de guerre.
  • 1920 : Construction de la salle des fêtes, avec réutilisation de charpentes, achetées aux troupes américaines.
  • La commune compte 4 ateliers de tonnellerie : Furt, Mouchague, Raffin, Touche.
  • Création de l’Union Sportive Ambarès, qui se fondra dans l’A.S.A. en 1970.
  • 1923 : Goudronnage de route, la RN 10, dans sa traversée du village de Lagrave.
  • 1925 – 1930 : Obligation pour les commerçants, distribuant l’essence pour les automobiles, de recourir au pompage en cuves enterrées. A Ambarès, cela concerne 7 épiciers, marchands de grains ou garagistes.

  • 1er janvier 1931 : Le droit de place, pour le marché aux porcs le 2e jeudi de chaque mois, est fixé à 0,25 F par tête.
  • 1932 : 3 632 habitants.
  • 1934 : Emile Serveau inclut, dans le trajet de la ligne Saint-Girons-de-Blaye / Bordeaux qu’il exploite déjà, le service d’Ambarès et Sainte-Eulalie, avec un aller-retour quotidien.
  • 14 juil. 1935 : Congrès cantonal de l’Union Nationale des Combattants, suivi d’un banquet chez Donis (17 F pour les anciens combattants) et le soir d’un grand bal gratuit avec orchestre de choix.
  • 1938 : Création au Chemin de la Vie du Football Club Ragasset Camenègre.
  • 21 juillet 1940 : Les troupes allemandes prennent possession de la Presqu’île et sur Ambarès s’établissent dans les châteaux du Guâ, de Saint-Denis et de Peychaud
  • 16 octobre 1940 : Un bombardier bimoteur de la 49e escadrille de la Royal Air Force, touché par la D.C.A. à Saint Louis de  Montferrand, s’écrase avec ses quatre hommes d’équipage au chemin de Lacanau.
  • 1er déc 1940 : La rue principale est baptisée rue du Maréchal-Pétain.
  • 1942 : Création du premier terrain de sport municipal au bourg.
  • 1945 : Élection de Joseph Cabanne en tant que Maire.
  • 22 août 1948 : Premier concours hippique dans le parc du château Peychaud.
  • 1949 : Élection de Claude Taudin en tant que Maire.
  • 1954 : 4295 habitants.
  • Arrivée à Lagrave de la famille royale d’Angleterre, visite organisée, déguisements compris, par le comité des fêtes.
  • La même année, expérience infructueuse de culture de riz en bordure du marais.
  • 1955 : Élection de Pierre Barre en tant que Maire.
  • 1955 : Inauguration du fronton de pelote basque et de la place Raoul-Gazillon.
  • 1958 : Ouverture de l’école maternelle de Lagrave.

  • 1960 : Début de la construction de la cité Bel Air.
  • 1962 : 5831 habitants.
  • 1963 : Construction du nouveau foyer culturel, l’actuel Pôle Culturel Evasion.
  • 1966 : A l’initiative de Raymond Beauvais, première année de publication de L’écho du Camenègre Ambarésien, organe mensuel d’information et de maintien des traditions locales.
  • 1968 : 7134 habitants.
  • Installation des laboratoires Labaz, aujourd’hui Sanofi Synthélabo.
  • 1969 : Élection de Louis Massina en tant que Maire.
  • 1970 : Création de l’A.S.A., club omnisports
  • Construction de la cité des Erables.
  • 1971 : Ouverture de la piscine municipale.
  • 1975 : 7622 habitants.
  • 1976 : Philippe Madrelle est élu président du conseil général de la Gironde.
  • 1977-1978 : Jean-Roger Caussimon, Yves Duteil, Guy Bedos, sont les premiers artistes invités dans le cadre d’une nouvelle politique culturelle.
  • 1980 : Jean Sourgen, dernier charron d’Ambarès, fait don à la commune de son «chef d’œuvre» : un modèle réduit de charrette.
  • Le projet d’aménagement des anciennes gravières en plan d’eau de La Blanche est lancé.
  • 20 janvier 1980 : Le gymnase de Lachaze, transformé en théâtre, accueille le célèbre metteur en scène Peter Brook pour une unique représentation d’Ubu Roi.
  • 1982 : 8334 habitants.
  • 1984 : Ouverture du passage inférieur de Michaëlis.
  • L’informatique fait son entrée à la mairie avec 3 postes Micral Bull.
  • 1989 : Construction de la résidence Gal de Gaulle.

  • 1990 : 10 407 habitants.
  • Octobre 1990 : La récolte de vin s’élève à 4 396 hectos. dont 1458 en Bordeaux Supérieur, pour 78,33 hectares.
  • 29 août 1991 : Inauguration du Mémorial aux hommes de la R.A.F., tombés sur le sol d’Ambarès en 1940.
  • 1994 : La propriété Charron, acquise en 1992, est réouverte au public, à l’occasion de l’exposition “Ambarès-et-Lagrave, hier, aujourd’hui, demain”.
  • 1997 : “Le portrait d’Ambarès”, premier salon des Peintres dans la rue.
  • 8 novembre 1997 : Fernand Fabre, dernier rescapé ambarésien de la Grande Guerre, devient centenaire.
  • 1999 : 11.488 habitants
  • 23 décembre 1999 : Naissance du dernier Ambarésien avant l’an 2000 : Maxime.

  • 2004 : construction de l’école maternelle Philippe Madrelle2004 : Michel Héritié est élu maire de la commune. Il sera réélu jusqu’en 2020. Il devient maire honoraire en 2023
  • 2005 : Ambarès-et-Lagrave met en place le dispositif national « Agenda 21 », permettant à la ville de se développer tout en préservant son patrimoine naturel et diversifié
  • 2006 : le site naturel des « Marais du bec Ambès » obtient la classification Natura 2000 et devient zone protégée.
  • 2006 : construction de l’école élémentaire Bel Air
  • 2009 : construction du Pôle culturel Évasion, haut-lieu culturel ambarésien – Didier Lockwood en est l’invité d’honneur
  • 2010 : création de 3 zones d’activités économiques (Beauséjour, Chante-Alouette et Bocéan) regroupant une majorité d’artisans et entreprises de la Ville
  • 2011 : construction d’un éco-quartier dans le cadre de l’opération de renouvellement urbain des Érables (Quartier 2)
  • 2012 : construction de l’école élémentaire Aimé Césaire (éco-quartier des Érables)
  • 2012 : lancement du chantier de la Ligne Grande Vitesse (LGV) Paris / Bordeaux. La ligne ferroviaire qui relie désormais Bordeaux à 2 h 04 de Paris travers Ambarès-et-Lagrave
  • 2015 : inauguration de la base nautique Robert Lagune permet la pratique des sports nautiques
  • 2015 : reconstruction et inauguration de la façade de l’ancien relais de poste du quartier de Lagrave. Édifice historique, restauré dans le cadre des travaux de la LGV, la porte Gérard-Mouchague accueille chaque année en juillet les festivités de la manifestation « Lagrave ouvre le bal ».
  • 2015 : Ambarès-et-Lagrave instaure « l’Agenda 2030 », un programme universel pour le développement durable (en remplacement de l’Agenda 21)
  • 2016 : conception du refuge périurbain « Le Prisme » par l’artiste Lou-Andréa Lassalle, situé sur le plan d’eau de La Blanche
  • 2017 : rénovation du collège Claude Massé
  • 2017 : inauguration du Pôle éducatif Simone Veil
  • 2018 : lancement du projet RER métropolitain qui desservira en 2030 toutes les gares et haltes ferroviaires des villes de la métropole
  • 2018 : Obtention du label « Territoire Bio engagé » certifiant le développement d’une agriculture biologique au service d’une alimentation saine et de la préservation de l’environnement sur le territoire ambarésien (label de nouveau obtenu en 2022)
  • 2018 : Ambarès-et-Lagrave devient chef-lieu de canton de la Presqu’île
  • 2019 : inauguration de la piscine Alain Bernard par le nageur champion olympique lui-même, sur le même site que la piscine municipale
  • 2020 : Nordine Guendez est élu maire de la commune. Conseiller délégué aux ressources humaines puis adjoint à l’éducation-enfance-jeunesse, il était depuis 2017 Premier Adjoint au maire, Michel Héritié.
  • 2020 : la ville crée ses « conseils de quartier ». Temps forts de la vie citoyenne ambarésienne, ils ont lieu au printemps et à l’automne
  • 2020 : création de la « brigade verte ». Objectifs : assurer la propreté des espaces publics, et remplir des missions d’informations et de prévention chaque été. Elle permet l’embauche saisonnière de jeunes habitants de la Presqu’île.
  • 2021 : Ambarès-et-Lagrave est primée dans le cadre des « Trophées de la concertation » pour son initiative de démocratie participative pour le projet de réflexion de la ZAC « le centre-ville se dessine avec vous »
  • 2021 : la ville élabore sa « Charte urbanistique et paysagère ». Véritable guide du développement urbain, elle donne des clés pour construire la ville de demain en fonction des spécificités de son territoire.  
  • 2022 : Ambarès-et-Lagrave est la première ville de Gironde à proposer le dispositif d’autorégulation (DAR). Il consiste à accueillir des enfants porteurs de troubles autistiques dans l’ensemble des classes d’école et de leur apprendre à s’autoréguler.
  • 2023 : le 1er janvier, la ville compte 16753 habitants (chiffres INSEE de populations légales)
  • 2023 : rénovation de la Veille Halle accueillant des ateliers de pratiques artistiques, des expositions et des manifestations municipales.
  • 2023 : signature d’un accord de partenariat avec la ville d’Arcos de Valdevez (Portugal)

L’église paroissiale Saint-Pierre

Située place du Maréchal-Leclerc cette église romane (fin du XIème siècle) a connu plusieurs étapes d’agrandissement et de rénovation jusqu’au XIXème siècle, pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui.

De dimensions modestes au départ, 37m de long, 7m de large et 10m de haut, elle est fortifiée pendant la guerre de Cent Ans et reçoit une salle d’armes et probablement un clocher-tour dont il reste la partie sur le chevet.

Au XVIIIème siècle, l’église est agrandie par l’ouverture des murs de la nef en 4 arcades, le surhaussement de la nef et la construction de bas-côtés latéraux. Elle reçoit un décor baroque et peut désormais accueillir deux fois plus de fidèles.

C’est au XIXème siècle qu’elle connaît les dernières modifications : A. Bordes, architecte et A. Dorous, entrepreneur, restaurent l’intérieur, la sacristie, la façade et le clocher actuel, conservant le portail roman. Le perron est construit par Edmond Faulat, architecte, et Monain, entrepreneur. La charpente est refaite par Léon Drouyn, architecte.

L’église a gardé des traces de ces huit siècles de vie mouvementée de la communauté chrétienne d’Ambarès, qui se reflètent bien dans son architecture.

Élément remarquable : le chœur. La voûte à croisée d’ogives est revêtue d’un ciel bleu étoilé, tandis qu’un nuage doré d’où sort la colombe blanche du Saint-Esprit surplombe des nuées blanches parsemées d’angelots joufflus réduits à une tête et à des ailes. Des rayons dorés symbolisant le soleil percent les nuages et sont issus d’un cercle où est inscrit un triangle représentant Dieu le Père. Le Christ, troisième personne de la Sainte Trinité, figure sous forme d’une statue peinte plus récente.

Le lavoir de la Gorp, un exemple rare de lavoir conservé et restauré

C’était un lieu de rencontre où circulaient l’eau vive et les nouvelles fraîches. On n’y rince plus le linge, mais le lavoir communal de la Gorp, préservé et restauré, est toujours visible rue de Bassens.

L’édifice construit en 1893, en charpente de plan allongé en rez-de-chaussée, abrite le bassin.
Autrefois, le ruisseau, comme on l’appelait, était un lieu de rencontre où les ménagères se retrouvaient volontiers pour y passer en revue les nouvelles de la commune.

Lors de la veillée du 28 septembre 1996, Madame Serveto, conteuse d’un soir entourée d’autres témoins du passé ambarésien, avouait utiliser le lavoir et profiter de son eau propre et claire depuis 1938. « Et je ne suis pas la seule personne à La Gorp », ajouta-t-elle.

Sources : Pierre Bardou – Chroniques de la Mémoire, N°4, Décembre 1996

De la maison Charron à la bibliothèque municipale

Acquise par la Ville en 1992, la propriété Charron a été restaurée en 1999. Elle abrite aujourd’hui la bibliothèque municipale François Mitterrand, dans un parc, véritable poumon vert du centre-ville qui permettra demain de rejoindre les rives du Guâ.

Située 9 rue Edmond Faulat , cette ancienne demeure du XVIIème siècle fut sans doute reconstruite au milieu du XVIIIème siècle. Maison de village entre cour et jardin, bien que transformée dans un style néoclassique dont les tours en façade constituent un élément original, elle a conservé son implantation d’origine et une partie du décor du XVIIIème siècle.

Restaurée par la municipalité en 1999, cette maison aux cinq travées et un étage carré possède deux façades remarquables. Côté rue, l’élévation ornée de bossages et pilastres est couronnée d’un fronton, tandis que côté jardin, l’élévation elle aussi coiffée d’un fronton est encadré de tourelles engagées couvertes en dôme d’ardoises. Élément remarquable : dans le jardin, un pigeonnier de plan carré est couvert d’un toit en pavillon de tuiles plates.

Durant l’été, ce site est régulièrement utilisé pour présenter des spectacles gratuits.

La Vieille Halle : un exemple symbolique de bâtiment communal

Lieu de commerce, d’administration, d’instruction et de loisirs, la halle a également abrité le premier cinéma.

Situé place du Maréchal-Leclerc, à côté de l’église, lien vers carto] ce monument fut érigé pendant le second quart du XIXème siècle. L’ancienne et minuscule halle, appuyée au mur de l’ancien cimetière, fut reconstruite en 1836 sur les plans d’Auguste Bordes, architecte. Agrandie et modifiée vers 1846 par Valance et Mialhe, architectes, elle accueillit la mairie et l’école.

Elle se compose à l’origine d’un bâtiment de plan carré reposant sur des colonnades à 5 arcades de chaque côté et 2 colonnes jumelées centrales. Pour abriter la mairie, elle a été agrandie d’un bâtiment qui occupe la moitié de la halle et se prolonge de 4 travées supplémentaires en rez-de-chaussée.

Élément remarquable : Les colonnes sont composées d’une base circulaire, d’un fût lisse, d’un chapiteau dorique. L’élévation, constituée d’un faisceau de cylindres soutenant la portée de pièces principales de la charpente était complétée d’un entablement denticulaire avec ornements sculptés dans chacun des angles.

Rénovée en 2023, ce bâtiment accueille désormais des ateliers de pratiques artistiques, des expositions et des manifestations municipales.

Passionné d’histoire ? Découvrez le site des Archives Bordeaux Métropole.
Page d’accueil – Archives Bordeaux Métropole (bordeaux-metropole.fr)

Créées en 2016 elles regroupent les archives de Bordeaux Métropole, ainsi que celles des communes membres ayant choisi de mutualiser ce domaine d’activité dont la ville d’Ambarès-et-Lagrave

À voir aussi